Navigation sur: Critiques de disques et livres

John Luther Adams: The Become Trilogy Seattle Symphony/Ludovic Morlot Cantaloupe CA2116 (3 disques) Les compositeurs adoptent des seconds prénoms pour se protéger contre leurs rivaux au plumage similaire. Il y avait tellement de Bach à l’époque de Jean-Sébastien qu’il était surtout connu sous le nom de Sebastian pour éloigner tous les autres Johann de calibre moins élevé. À notre époque, le compositeur d’opéra John Adams a eu l’exclusivité sur un nom assez commun et notre Luther s’est résigné à utiliser son deuxième prénom pour se faire une réputation. Il a également jalonné un assez grand terrain. Adams est allé en…

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Godfrey Ridout: The Ascension 
(Cantiones Mysticae No. 2); Two Etudes; Concerto Grosso; George III His Lament CBC broadcasts, divers interprètes Centrediscs CMCCD 28220 Durée : 57 minutes Godfrey Ridout (1918-1984) représentait un lyrisme néoclassique et parfois d’inspiration britannique à une époque où les vents académiques de l’Université de Toronto soufflaient dans d’autres directions. Il a fait des contributions valables au répertoire, dont certaines présentées dans cette anthologie d’enregistrements radiophoniques de la SRC. L’Ascension, la seconde envolée des trois Cantiones Mysticae, est interprétée ici de manière honorable, mais acoustiquement effacée par Janet Smith (qui, comme beaucoup de sopranos aiguës, n’est pas facile…

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Géométries Nathan Giroux, ­compositeur et pianiste Studio Fronterac, 2020 Durée : 40 minutes Le pianiste, compositeur et artiste sonore montréalais Nathan Giroux a fait paraître, en décembre 2020, son premier album intitulé Géométries, des compositions originales de son cru, influencées notamment par l’impressionnisme de Claude Debussy, de Maurice Ravel ou encore d’Erik Satie. Les premières pièces au ­programme, appelées Préludes, en sont ­fortement marquées. Le troisième de ces ­préludes rappelle davantage la musique de Yann Tiersen dans le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. À chaque nouveau ­morceau, Nathan Giroux nous mène un peu plus loin par des voies aériennes, en apesanteur,…

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Penderecki : Quatuor pour cordes nos 1 à 3; Trio pour cordes; Quatuor avec clarinette; 
Der unterbrochene Gedanke Quatuor Molinari; 
André Moisan, clarinette ATMA ACD22736 Durée : 63 minutes C’est bien connu, Krzysztof Penderecki (1933-2020) a entamé son parcours créatif en qualité d’avant-gardiste pour ensuite dévier complètement de trajectoire. Le Quatuor Molinari de Montréal retrace ici son évolution chronologique. Pour commencer, on se retrouve en 1960 avec les pincements et tapotements nerveux et non harmoniques du Quatuor pour cordes n° 1 d’une durée de six minutes. Dans la partition qui lui succédera, huit ans plus tard, le maître polonais ajoute trois minutes accompagnées…

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Gayané Chebotaryan : Piano Trio. 
Arno Babadjanian : Trio pour piano, violon et violoncelle. Astor Piazzolla : Las cuatro ­estaciones porteñas Trio de l’Île Divine Art 25211 Durée : 54 minutes On connaissait déjà le Trio de l’Île sur scène et l’osmose qu’arrivaient à créer ses musiciens. On peut désormais les entendre sur disque avec ce premier album paru chez Divine Art. Composé de la violoniste Uliana Drugova, du violoncelliste Dominique Beauséjour-Ostiguy et de la pianiste Patil Harboyan, le groupe présente des trios avec piano de compositeurs du XXe siècle, mais pas ceux que l’on appelle modernes ou contemporains. Chez deux compositeurs arméniens, Gayané…

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Oeuvres de Prokofiev, Scriabin et Stravinsky Daniil Trifonov, piano. Mariinsky Opera Orchestra/Valery Gergiev DG 28948353323 (2 CDs) Durée totale: 145:20 Quelqu’un chez Deutsche Grammophon semble penser que la manière de commercialiser la musique classique est maintenant de donner un titre à chaque album, aussi effarant ou déroutant soit-il. Daniil Trifonov est la principale victime de cette bizarrerie. Ses disques de concertos de Rachmaninov portent des titres tels que Destinations, Départ et Arrivée. Bien que les interprétations soient plutôt bonnes, les titres sont déconcertants. DG en remet une couche avec cette sortie. Le titre Silver Age ne nous éclaire en rien…

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Ginastera: Concerto pour violin. Bernstein: Sérénade. Moussa: Concerto pour violon (Adrano)  Andrew Wan, violin. Orchestre symphonique de Montréal/Kent Nagano Analekta AN 2 8920 Durée totale: 76:52 Alberto Ginastera, auparavant connu pour ses évocations colorées de la musique folklorique argentine, a embrassé le sérialisme, les microtonalités et l’aléatoricisme dans son Concerto pour violon de 1963. C’est une demi-heure sombre. La longue et maussade ouverture de Cadenza pour violon seul « sert, écrit Ginastera, à présenter les matériaux de base de tout le concerto ». Sept percussionnistes jouent des dizaines d’instruments dans une « musique de nuit » étrangement silencieuse et un fortissimo en colère. L’Adagio…

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Mon ami, mon amour Oeuvres de Poulenc, Fauré, Milhaud, Lili Boulanger, Nadia Boulanger, Ravel, Debussy. Matt Haimovitz, violoncelle. Mari Kodama, piano Pentatone Oxingale Series PTC 5186 816 Durée totale: 61 minutes. Cette anthologie d’œuvres françaises pour violoncelle et piano fait doucement vibrer l’oreille, mais connaît le chemin de votre cœur. La Sonate de 1948 de Francis Poulenc passe sans effort du néoclassique au néobaroque et au tendrement romantique, cette dernière qualité étant prédominante dans le mouvement lent Cavatine. Matt Haimovitz réduit son violoncelle au murmure, tandis que Mari Kodama apporte l’ambiance pianissimo requise par le compositeur. La touchante Élégie de…

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Élodie Bouchard, soprano; Anthony Harvey, luth; Christophe Gauthier, clavecin Immersive Sound Art Durée : 38 min 27 La soprano québécoise Élodie Bouchard et le luthiste américain Anthony Harvey nous offrent ici leur premier album, paru chez Immersive Sound Art. Au programme, des airs et monodies des compositeurs du XVIIe siècle Giulio Caccini, Thomas Campion, Sigismondo d’India, Claudio Monteverdi et Étienne Moulinié. À l’exception peut-être du Lamento d’Arianna, ces œuvres sont pour l’essentiel méconnues. Il s’agit là d’un répertoire dont la jeune chanteuse avait fait sa spécialité à la maîtrise, à l’Université McGill. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître, tout d’abord…

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Beethoven : Variations (Op. 34, Op. 35, WoO69, 70, 78, 79, 80) Angela Hewitt, piano Hyperion CDA68346 Durée : 79 min 40 Aimeriez-vous un petit Bach avec votre Beethoven ? Angela Hewitt répond avec une version splendidement pointilliste des 32 Variations en do mineur, autrefois le répertoire d’Horowitz et qui devraient être reprises plus souvent. Ce rat-a-tat virtuose est impressionnant sur le piano Fazioli bien-aimé (et brillant) de Hewitt, mais les murmures des variations plus calmes le sont tout autant, incluant la 30e variation, réalisée tranquillemente, comme le veut le compositeur. Nous obtenons des interprétations incisives de l’opus 34 et de l’opus 35, ces…

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