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Anne-Sophie a 9 ans. Derrière son naturel réservé et parfois rêveur se cache une enfant fonceuse, passionnée, cherchant toujours à apprendre de nouvelles choses et à donner son maximum dans tout ce qu’elle entreprend. Ses journées sont bien remplies, rythmées par l’école et ses deux passions: la gymnastique et le violon.
La gymnastique, elle la pratique depuis qu’elle a trois ans au club Gymnix du Centre Claude-Robillard, à raison maintenant de 18 heures par semaine. Elle entrera en sport-études en septembre afin de se perfectionner dans ce sport: « J’ai été très surprise et heureuse de constater qu’Anne-Sophie prenait cette décision toute seule. Il y a quelques années, elle n’aurait pas eu assez confiance en elle, mais le violon et la gymnastique l’ont beaucoup aidée sur le plan de son estime personnelle », précise sa maman.
Quant au violon, elle a débuté à l’âge de quatre ans avec les Petits Archets de Montréal et pratique six fois par semaine. Née au sein d’une famille d’amateurs de musique, Anne-Sophie est d’abord attirée vers le piano, qu’elle étudie pendant un an, et vers le violoncelle qui l’impressionne beaucoup. Mais c’est finalement vers le violon qu’elle se tourne. Ses deux sœurs font de même, simplifiant du même coup l’organisation parentale. Elle confie que l’instrument la met maintenant de bonne humeur même si ça n’a pas toujours été le cas. Très douée de nature, Anne-Sophie était pourtant très anxieuse à ses débuts de musicienne, redoutant de ne pas pouvoir suivre les autres enfants dans les concerts de groupe et angoissant lors des examens. Encore une fois, le violon lui a permis de surmonter ces obstacles et de constater que l’on ne pouvait pas tout savoir, mais que l’on peut tout apprendre! La pratique quotidienne se fait naturellement et sans résistance pour la petite fille studieuse qui a dû accepter qu’une pratique régulière est nécessaire pour progresser.
Elle cite comme modèles «les grandes qui jouent aux concerts, car cela me donne envie d’apprendre plus, de faire mieux et de relever des défis». Très ouverte, elle confesse aimer un peu tous les styles de musique, allant du Concerto op. 35 de Rieding à La chasse de Létourneau, en passant par la musique des Schtroumpfs. Elle aime jouer avec les autres enfants ou toute seule, même si c’est « très différent ». Il est vrai que les deux expériences présentent différents défis, mais elles sont très formatrices pour les enfants. De plus, le violon est un instrument qui se prête bien à la musique d’ensemble.
Anne-Sophie est donc le parfait exemple d’une petite fille heureuse et non surmenée, bien que pratiquant un sport très exigeant physiquement et un instrument qui demande une grande concentration. Brillante dans les études et dans ses deux activités, elle ne se sent pas pour autant étouffée par ses charges de travail et n’a pas développé un esprit de perfectionnisme malsain. Il faut ainsi souligner qu’il est tout à fait possible de coordonner une pratique de sport à haut niveau et celle d’un instrument de musique. Pour cela, il est nécessaire de respecter quelques principes de base: un encadrement stable, des repères solides et un suivi régulier de la part de son entourage. Ces principes permettent aux activités de rester un plaisir au lieu de devenir une contrainte pour l’enfant. Il ne faut pas oublier qu’un enfant doit avoir aussi des moments pour s’évader dans son monde afin de se sentir bien et optimiser au maximum ses capacités.
D’ailleurs, les vacances sont l’occasion de laisser l’instrument de côté (mais non la gymnastique, par contre) afin de découvrir d’autres activités en famille. C’est ainsi qu’Anne-Sophie, de nature un peu craintive, a essayé le soccer tout récemment ainsi que le ski alpin et le surf, choses qu’elle n’aurait jamais tentées il y a quelques années. « Le violon et la gymnastique aident beaucoup Anne-Sophie à être plus confiante et elle n’hésite pas à essayer de nouvelles activités en famille avec plaisir et entrain », ajoute sa maman.
Finalement, à la question « est-ce tu vas continuer le violon après ton entrée en sport-études en septembre? », c’est un grand oui décisif qui fuse: « Ce sera plus facile maintenant », ajoute sa maman, complice, qui doit également s’occuper de ses sœurs, car toutes deux font également du violon. Le mot de la fin sera pour Anne-Sophie, parlant de son grand plaisir dans sa pratique quotidienne qui n’est jamais une corvée, car « ça me permet de m’améliorer », dit-elle avec un sourire timide.
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