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Le regretté Michael Kennedy, critique musical de longue date au Telegraph, m’a dit une fois qu’il avait perdu de l’intérêt pour la nouvelle musique, à la fin de la soixantaine. Michael avait connu Ralph Vaughan Williams et Benjamin Britten; il trouvait que leurs successeurs n’étaient pas à la hauteur. Nous avons eu des discussions sur les mérites de Birtwistle et de Turnage mais ses oreilles n’étaient pas en faveur de la musique d’avant-garde et je respectais sa franchise d’au moins l’admettre. Moi-même, à peu près au même âge, je suis toujours doublement curieux: impatient de voir ce que de vieilles…

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Ayant pourtant une certaine aversion aux prodiges adolescents, j’ai entendu Daniel Lozakovich dans une boîte de nuit à Berlin cette semaine et je n’ai eu aucun doute, dès le premier contact de l’archer sur les cordes de son violon, que c’était un artiste authentique. Âgé de seize ans, élevé à Stockholm par des parents russo-kazakhs, il donne l’impression de n’être nulle part si ce n’est profondément dans son monde intérieur. Fraîchement sorti d’une nuit blanche passée sur un banc de l’aéroport de Tokyo où son vol avait été annulé, il est parvenu à tirer son énergie – comme les grands…

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Si je devais choisir entre Elgar et Vaughan Williams pour un voyage sur une île déserte, je sais lequel ce serait. Elgar semble de nos jours trop familier, tandis que Vaughan Williams ne perd jamais une occasion de nous surprendre. Vous ne le devineriez pas automatiquement dès la première pièce de cet enregistrement de l’Orchestre symphonique de Toronto: la « Serenade to Music » de 1938, une oeuvre exubérante faite de morceaux de Shakespeare et de broderie anglaise. Assez rapidement, nous passons au concerto pour hautbois de 1944. Il s’agit d’une consolation exquise composée durant la guerre, une promesse de champs verts…

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Schubert: Sonatas D959, D960 (DG) Certains disques capturent notre attention immédiatement, d’autres prennent plus de temps à impressionner. Je n’entends d’aucune façon discréditer Krystian Zimerman en disant qu’il m’a fallu trois écoutes avant de comprendre l’originalité de son premier enregistrement de l’œuvre tardive de Schubert. Au contraire, le cœur de la musique qui se révèle couche après couche d’une manière qui donne envie d’écouter encore et encore est un signe de la réflexion de Zimerman. Gagnant du concours Chopin de 1975, le pianiste polonais a joué ces pièces pendant la moitié de sa vie avant de se sentir prêt à…

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