Ries et Clement étaient les musiciens les plus proches de Beethoven. Ries, qui connaissait Beethoven depuis Bonn, a été son secrétaire avant de s’installer à Londres où il a joué un rôle actif dans la Société philharmonique qui a commandé la neuvième symphonie.
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Quand Janine Jansen s’élance, aucun violoniste vivant ne lui arrive à la cheville.
La première fois que nous avons entendu parler de Magdalena Kozena, c’était sur un album d’arias de Bach enregistré au milieu des années 1990, alors qu’elle avait 22 ans.
Il y a bien des raisons derrière le peu de succès que rencontre habituellement le triple concerto de Beethoven sur disque. La plupart sont liées à l’ego.
Je commence à penser que Grażyna Bacewicz pourrait être la prochaine Mieczysław Weinberg. Bacewicz a vécu le communisme polonais et vu sa musique éclipsée par les forces régnantes de Lutoslawski et de Penderecki.
Il y avait autrefois une émission sur BBC Radio 3 qui s’appelait Mainly for Pleasure (principalement pour le plaisir). Le titre a été modifié lorsque trop de musiciens l’ont appelé « Strictly for Cash » (juste pour l’argent), mais la formule a été abandonnée avec le concept. Nous oublions que la musique existe avant tout pour le plaisir et nous avons tendance à dénigrer les albums et les concerts qui n’aspirent pas à un but plus élevé. En voici un. Tim Posner, violoncelliste principal de l’Amsterdam Sinfonietta, a choisi trois œuvres pour violoncelle et orchestre pour un disque signature. Deux…
Il fut un temps où je ne pouvais passer un mois sans faire l’expérience de la musique d’Elgar : si anglaise, si rassurante, et si représentative des frustrations et des aspirations d’un jeune homme. De nos jours, on entend beaucoup moins Elgar et je n’ai aucune idée vers où se tourner pour trouver du réconfort instantané. La sortie dans la même semaine de deux ensembles du compositeur est à la fois encourageante et stimulante : pourrait-il y avoir deux approches d’Elgar dans un siècle de régression culturelle ? Mark Elder, qui dirige les deux symphonies, boucle un quart de siècle…
Je n’ai jamais aimé les blagues sur l’alto. Ce n’est pas parce que l’instrument est un entre-deux qu’il est plus drôle qu’une mezzo-soprano ou un baryton-basse. Il est ce qu’il est, avec ses avantages. L’alto vous épargne les irritations grinçantes d’un violon et les grognements lugubres d’un violoncelle malmené. J’aime l’alto. Voilà, c’est dit. Ce qui fait la particularité de ce disque, c’est le menu éclectique élaboré par un jeune Jamaïcain-Américain, Jordan Bak, qui a manifestement le vent en poupe. Bak commence par un chant de Jonathan Harvey, d’une durée de trois minutes, qui oscille entre contemplation tonale et post-tonale.…
Si vous n’avez jamais entendu parler du compositeur Walter Kaufmann, vous n’êtes pas seuls. Juif tchèque dans l’Allemagne hitlérienne, Kaufmann a été engagé comme compositeur par un ami indien qui était en train de fonder une compagnie de cinéma à Bombay. Rapidement, il a été promu responsable de la musique à All India Radio, a cofondé (avec Meli Mehta) la société de musique de chambre de Bombay et a commencé à donner des cours à l’université. La girouette politique ayant tourné, il émigre à Londres en 1946, où il composera pour Arthur Rank Films. Il devint ensuite le premier directeur…
À travers la somme impressionnante de ses enregistrements en quarante ans, Peter Donohoe n’a jamais manqué d’interpeller et de surprendre le public.