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Jazzlab Orchestra – LOGUSLABUSMUZIKUS – Effendi FND 164
Depuis ses débuts, le Jazzlab Orchestra s’est voulu un forum de composition pour les artistes de l’étiquette Effendi. Pour sa nouvelle réalisation, les honneurs reviennent au producteur-fondateur de cette entreprise, le bassiste Alain Bédard. Profitant pleinement de l’occasion, le patron a dressé un répertoire massif de plus de 75 minutes constitué de neuf compositions originales. Outre la rythmique traditionnelle incluant piano et batterie, deux cuivres et quatre joueurs d’anches interprètent les partitions fouillées du chef avec rigueur. Rodée au quart de tour, cette musique orchestrale aux allures savantes est précise à tel point que la marge de manœuvre laissée aux interprètes est mince, même dans leurs solos. Bien jouer une musique est un bon atout pour être créatif, mais la déjouer peut l’être aussi. Écoutez extraits du disque ici .
L’Oumigmag – Habitant – Corne de Brume 002
Si le concert du sextette du guitariste Sébastien Sauvageau à l’Off jazz m’a laissé sur ma faim, son album double de plus de 80 minutes est plus substantiel. Sur le versant positif, le chef se met en vedette dans une pièce et en fait de même avec chacun de ses accompagnateurs; sur le versant négatif, celle du batteur est entachée par une distorsion sonore de la basse et, plus agaçant encore, on peine à lire le texte minuscule du livret en vert délavé sur papier glacé. On leur souhaite une nouvelle production, quoique plus soignée dans les détails. Écoutez extraits du disque ici .
Nick Fraser Quartet – If there Were No Opposites – Hat ezz-thetics 1034
S’il y a une différence frappante entre le jazz du passé et du présent, c’est la durée de vie des groupes actuels, la majorité n’existant que le temps d’un projet musical. Le quartette du batteur torontois Nick Fraser en revanche tient la route depuis 10 ans et a produit quatre disques, dont ce dernier né paru récemment sur la prestigieuse étiquette suisse hat ezz-thetics. Outre le bassiste (Rob Clutton) et le violoncelliste (Andrew Downing), la formation du batteur est bien épaulée par le polyvalent saxo new-yorkais Tony Malaby. Des sept plages de cet album concis de 42 minutes, cinq sont signées par Fraser, la première et la dernière étant une improvisation collective divisée en deux parties. Fidèle à sa démarche, cette formation livre une musique assez viscérale qui s’engage sur la piste de l’improvisation libre plutôt que celle d’un jazz traditionnel collé sur les formes et harmonies des compositions. Écoutez extraits du disque ici .
Tania Gill Quartet – Disappearing Curiosities – Production d’artiste
Personne ne peut accuser la pianiste torontoise Tania Gill de surproduction, car elle a attendu onze ans après Bolgar Station pour offrir le second album de son quartette, groupe qui comprend basse, batterie et trompette – celle-ci jouée par Lina Allemano, une artiste présentée dans cette section en octobre dernier. Cet enregistrement d’à peine 36 minutes comptant neuf plages est un bon exemple d’un jazz mainstream contemporain créatif qui marie des pratiques traditionnelles à d’autres, plus aventureuses, notamment dans l’emploi subtil mais efficace d’un synthétiseur, sans oublier quelques solos éclatés qu’on aurait toutefois souhaités plus longs ou développés, si l’on veut. Écoutez extraits du disque ici .
Voir aussi dans ce numéro: Mezzo Piano – Portrait de Marc Copland
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