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Michael Formanek / Imperfect Measures – Intakt CD 359
Dès les premières notes qu’il tire de sa contrebasse, Michael Formanek nous ravit. Son nouveau recueil de 56 minutes divisé en neuf plages repose davantage sur son jeu que sur le matériel écrit. Son entreprise réussit magnifiquement en soutenant l’intérêt de l’auditeur du début à la fin. De plus, la prise de son, riche et profonde, est un plaisir ajouté. Des croquis colorés et abstraits, réalisés par Warren Linn lors de la séance, arborent la pochette et le livret. Voici un album qui démontre que l’écoute d’un disque solo autre que le piano peut être tout aussi captivante. Écoutez des échantillons du disque ici.
Mark Feldman / Sounding Point – Intakt CD 354
Jadis actif dans les studios, le violoniste Mark Feldman a joué de tout dans sa vie, incluant de la musique country à Nashville. Depuis plus de 30 ans, le jazz et les musiques improvisées sont son gagne-pain, ce qui fait de lui un musicien très sollicité dans les cercles des musiques créatives, tant à New York qu’ailleurs. En février dernier, son second disque en solo a vu le jour, 27 ans après son premier, paru sur une étiquette jadis gérée par l’un de ses employeurs les plus fidèles, John Zorn. Six des huit pièces au programme de 43 minutes sont les siennes, la première et la troisième étant de Sylvie Courvoisier et Ornette Coleman respectivement. Feldman se permet de plier quelque peu la règle du solo absolu en se surenregistrant ici et là. Pour ceux qui le connaissent, on peut vous assurer que tous les traits de jeu qui lui sont propres y sont, plus maîtrisés que jamais. Pour les autres, amoureux ou praticiens de l’instrument, découvrez ce musicien hors pair. Écoutez des échantillons du disque ici.
Marco von Orelli / The Unasked Answer – ezz-thetics 1027
À moins d’être trompettiste, l’écoute de trois quarts d’heure de cet instrument seul pourrait dissuader certains. Marco von Orelli est un Suisse qui se sert ici de plusieurs de ses variantes, cornet, trompette piccolo et une autre à coulisse. Au lieu de s’éparpiller dans de longues pièces, il concentre ses efforts, la durée de celles-ci (11 au total) dépassant le cap des cinq minutes à deux reprises seulement. Force est de constater qu’il manipule ses binious avec aise et nul ne peut douter qu’il a exploré leurs possibilités, soutirant des sonorités qui relèvent davantage de purs effets que de notes. Notons aussi le titre du disque, un joli clin d’œil ivesien, quoi. Écoutez des échantillons du disque ici.
Silvan Schmid Augmented Space – ezz-thetics 1023
Trompettiste aussi, et compatriote du précédent, Silvan Schmid se lance dans une périlleuse aventure de même durée. Si von Orelli distille ses expérimentations à l’essentiel, Schmid étale les siennes, deux d’entre elles étant manipulées électroniquement. Toute référence aux normes de jeux de cet instrument est mise au ban ici, à un point tel qu’on ne le reconnaît même plus par endroits. Par le solo absolu, un musicien peut avoir les coudées franches et pousser ses recherches aux frontières mêmes de l’art sonore, exposant ainsi l’auditeur à une certaine épreuve, pour ne pas dire une épreuve certaine. Écoutez des échantillons du disque ici.
Pour une historique du solo absolu en jazz, consulter l’article vedette de notre section ici.
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