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Naxos3
Dans toute vie musicale, il faut qu’un peu de Schmidt advienne. Je ne compte plus les chefs d’orchestre qui ont tenté de me persuader que le violoncelliste viennois fait partie des grands compositeurs, ni le nombre d’heures que j’ai consacrées à tenter de comprendre leur dévotion. En vain. Une fois que j’ai fini d’admirer l’éclat de la partition, que reste-t-il ?
Ce cycle rare de ses symphonies est dirigé à Malmö, en Suède, par le très bon chef d’orchestre russe Vassily Sinaisky, l’un des interprètes les plus édifiants de Chostakovitch. J’ai écouté attentivement chacune des symphonies et j’en ai apprécié l’élégance structurelle et l’interpénétration interne sans jamais être ému ou bouleversé.
L’influence première est Bruckner, avec un soupçon de Richard Strauss. À certains moments dans troisième et quatrième symphonies, Schmidt semble s’approcher d’un point culminant, avant de se retirer à nouveau dans la brume orchestrale. En somme, Bruckner doit sonner comme cela aux oreilles d’un violoncelliste dans les parties qu’il ne joue pas : un mur de son sans toit, sans sol et sans commodités habitables. Cela continue encore et encore. L’Orchestre symphonique de Malmö joue avec une patience louable. Sinaisky fait de son mieux. Il y a une Chaconne assez belle qui dure moins d’une demi-heure. C’est peut-être le point culminant.
Traduction par A. Venne
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