Critique CD | Resilience (HitLab, 2023)

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Resilience

Emmanuel Vukovich, violon, Katherine Dowling, piano; Philippe Sly, basse-baryton
Hitlab Music, 2023
enregistré par Leaf Music et distribué par Warner Music Canada

Le premier album du violoniste canadien Emmanuel Vukovich est une ode à la résilience artistique et mondiale. Avec un haut niveau d’expression créative et instrumentale, la sélection de morceaux démontre le pouvoir de communication de la musique. D’une part, Vukovich associe des mélodies serbo-croates, roumaines et turques à la Sonate pour violon seul de Bartók; d’autre part, on a droit à Resilient Earth: Four Caprices for solo violin de Sheila Silver, la Sonate pour violon et piano de Dinuk Wijeratne et Patina de Zosha Di Castri. Les œuvres contemporaines ont été écrites pour Vukovich, qui joue à cette occasion par la célèbre pianiste Katherine Dowling pour la Sonate de Wijeratne.

La capacité lyrique de Vukovich est remarquable, tout comme sa virtuosité. L’album s’ouvre sur une proposition de mélodies, découvertes dans les archives de l’Université Colombia et présentées ici en première. Vukovich les interprète avec expressionnisme, avec le baritone et joueur de hurdy gurdy, Philippe Sly. La suite Resilient Earth de Silver est l’une des deux œuvres les plus impressionnant de l’album. Vukovich l’interprète avec investissement émotionnel et révérence.

Vient ensuite la monumentale Sonate pour violon seul de Béla Bartók. Vukovich l’interprète avec une maîtrise du son et du rythme digne d’éloges, ainsi qu’avec une grande habileté dramatique. L’œuvre démontre le lien étroit du compositeur avec ses origines ainsi que son talent de compositeur. La sonate s’ouvre sur un Tempo di ciaccona d’un grand effet dramatique et virtuose, suivi d’une fugue à quatre voix en staccato et d’une mélodie d’inspiration populaire évidente, enveloppée de brouillard et de souvenirs. L’œuvre se termine par un Presto final d’une pure virtuosité rythmique.

L’album se poursuit avec la Sonate pour violon et piano de Dinuk Wijeratne, écrite en 1998, et ajusté en 2022 pour Vukovich et Dowling. Il s’agit d’une œuvre contrastée : un premier mouvement dramatique est suivi d’un deuxième mouvement extrêmement méditatif. Le troisième mouvement est un Moto Perpetuo furieux, d’une grande virtuosité. Dowling joue avec une grande intelligence musicale, en excellent partenariat avec Vukovich. Le projet se termine par Patina, écrite par Zosha Di Castri, professeure de composition à l’Université de Columbia. L’indication de la compositrice, « contemplatif, intime, tonalité terreuse », est parfaitement réalisée dans le jeu de Vukovich.

Un excellent album à bien des égards, qu’il s’agisse du talent impressionnant des artistes ou de leur belle collaboration.

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A propos de l'auteur

A writer since his teenage years, Pietro Freiburger writes reviews for La Scena Musicale. Also a pianist, he is currently pursuing a doctorate in piano performance in Montreal. He loves endurance, yoga and meditation.

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