Critique CD | Voyages (Atma Classique, 2024)

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Voyages
Philip Chiu, piano
Atma Classique, 2024

Ce pianiste, lauréat d’un prix Juno, ne s’arrête jamais. Voyages de Philip Chiu est un autre album incroyable qui ne manquera pas d’impressionner les amateurs de piano solo.

Petite suite est un charmant début d’album. Précurseur aux Images de Debussy, le morceau est aussi une formidable démonstration de la virtuosité de Chiu. La suite, écrite par Debussy pour quatre mains et arrangée plus tard par Jacques Durand pour un seul pianiste, a été modifiée pour ressembler davantage à la composition originale. Cela apparaît évident dans les mélodies douces, mais savamment entrelacées dans les 2e et 4e mouvements, Cortège et Ballet. Ces morceaux semblent être exécutés sans effort.

Reflets dans l’eau laisse ensuite une impression durable avec d’exquis arpèges en forme de vagues qui contrastent magnifiquement avec les moments de drame tonitruant. Il s’appuie sur le thème de l’eau déjà élaboré dans la pièce En bateau et qui fait de Chiu un instrumentiste incroyablement fluide.

Son incroyable flexibilité se retrouve dans Hong Kong Nostalgia d’Alice Ping Yee Ho, une œuvre plus atmosphérique à l’esprit intense et parfois onirique. Les mouvements s’inspirent de l’impact émotionnel qu’exercent les joyaux nationaux sur nous, tels que la magnificence du monastère des Dix mille bouddhas ou la vie nocturne animée des bazars. Chiu exprime ces idées avec aisance. Il fait ses adieux aux auditeurs en interprétant Estampes de Debussy.

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